Il s’appelle Jimmy. Il a établi ses quartiers devant l’édicule Saint-Mathieu du métro Guy. Je le croise chaque jour quand je me rends au bureau, et ce depuis l’automne 2018. Il est là, assis par terre, juste à la droite des tourniquets. Je ne peux passer sans l’ignorer. Alors, j’ai pris l’habitude d’établir un contact visuel, une façon comme une autre de démontrer mon humanité. Après tout, Jimmy est un frère humain, comme tous les autres. Je ne lui donne pas grand chose, mais quand il me regarde, je le salue de la tête. Généralement, il me répond. Jimmy ne parlant pas français, parfois je me risque à le saluer en anglais : « Hi, Jimmy. » Ça va rarement plus loin.
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