Fête nationale

Je déteste les fêtes nationales et, manque de bol, je vis dans un pays où je me vois l’obligation de « fêter » deux fêtes nationales : celle du Québec et celle du Canada. La fête du Canada passe encore parce que, fort heureusement, elle tombe en même temps que celle de mon fils et, par le fait même, elle ne représente qu’un nuage vite chassé par le vent d’allégresse que me procure l’anniversaire du fiston. Mais impossible de passer à côté de la Saint-Jean-Baptiste, consacré patron des Canadiens français avant de devenir fête « nationale » du Québec en 1977. Impossible parce que tous les médias s’entendent pour nous rabâcher les oreilles avec les célébrations associées à cet événement. Parmi celles-ci, le concept de “fierté” revient comme un leitmotiv.

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Bandes dessinées

Je suis passé à la bibliothèque, histoire de sortir un peu de la maison. Depuis quelques mois, j’ai recommencé à lire des bandes dessinées, un genre littéraire que j’avais négligé ces dernières années. Pourquoi ? Je ne sais pas. Trop occupé à bosser, à m’occuper d’ÉLP éditeur, à mettre du contenu sur mes sites Web.

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Lecture de Proust 02 – Comment j’en suis venu à lire Proust

À l’automne 1977, alors que je débutais des études en philosophie à l’Université du Québec à Montréal, j’ai fait la connaissance d’un camarade de classe. Il devait avoir une bonne quinzaine d’années de plus que moi. Je crois qu’il m’appréciait beaucoup, sans doute un peu trop aussi parce que, craignant un dérapage, je me suis éloigné de lui par la suite. Nous avions l’habitude de nous asseoir ensemble à la cafétéria du pavillon Reed, rue Saint-Alexandre à l’ouest de Bleury. Il m’entretenait de ses lectures et de ses intérêts, notamment pour les Rose-Croix. Je n’ai jamais adhéré à ce mouvement ésotérique mais, en revanche, j’ai débuté la lecture de Proust comme il me l’avait suggéré. Cet homme s’appelait Louis. Le temps s’avère parfois d’une cruauté sans nom car je n’ai gardé aucun souvenir de lui. J’ignore ce qu’il est devenu, j’ignore même s’il est toujours en vie aujourd’hui. Il m’a invité à lire Proust parce que, selon lui, son œuvre laisse une impression durable chez ceux qui le lisent avec ferveur.

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Vieillir et écrire

Nous en sommes presque arrivés à la moitié de 2025, trois mois après mon anniversaire de naissance, cette fête qui a fait de moi, de plus en plus, une vieille personne. Quand j’en avais huit, voire dix-huit, jamais je n’aurais imaginé ma vie à un âge aussi avancé. En fait, se voir dans une personne âgée est presque impossible pour une jeune personne. Certes, elle a conscience qu’elle avance en âge, sans pourtant visualiser son corps qui se dégrade au point de constituer une entrave à l’action, à la mobilité, voire à la réalisation de certaines activités, pourtant toutes simples… Même un simple projet devient difficile à formuler. Je n’en suis pas là, remarquez… mais ça ne saurait tarder.

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