La question de l’itinérance

Le monde est rempli d’hommes et de femmes qui, en face de l’itinérant, ne font jamais ce qu’il devrait faire ou, quand les choses tournent mal, ce qu’il aurait pu faire pour lui porter assistance. Ils ne le font jamais parce que, soit qu’ils n’en ont pas le temps, soit qu’ils n’en ont pas les moyens, soit qu’ils ne ressentent aucune empathie envers eux. En vérité, plusieurs d’entre eux n’éprouvent qu’une sorte de gêne devant les sans-abris, préférant poursuivre rapidement leur chemin et, par le fait même, chasser le plus rapidement possible les images dégradantes de l’humanité qui pullulent dans leur esprit. Car parfois, presque inévitablement, ils se disent : « Cela aurait pu être moi ». Ou pire encore : « C’est peut-être ce qui m’attend l’année prochaine… »

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Colonialisme, nationalisme et terrorisme : propos décousus sur les felquistes

Même si je n’adhère pas à la phraséologie révolutionnaire des felquistes, je ne peux m’empêcher d’éprouver une certaine admiration pour Paul Rose, le gars de Saint-Henri qui a vécu son enfance à Ville Jacques-Cartier, un bidonville au pied du pont du même nom. Pourquoi ? Peut-être parce que je comprends la volonté de ces hommes et ces femmes qui œuvraient à l’avènement d’un monde plus juste. Et je comprends surtout l’humiliation ressentie par ceux qui ont vécu sous un régime colonial. Par conséquent, même si certains mettent en lumière les agissements criminels de certains felquistes (bombes, enlèvements, meurtres – non prémédités, toutefois), je n’arrive pas à les condamner haut et fort comme le font ceux qui sont du bon côté de la clôture, ceux qui n’ont jamais manqué de rien et qui ne cessent de faire preuve d’arrogance envers leurs semblables moins bien nantis qu’eux.

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