Les mots de la fin

Parfois je mange debout dans la cuisine : à propos de mon troisième recueil de nouvelles et récits


Daniel Ducharme | Culture | 2024-10-15


Il y a quelques jours, ÉLP éditeur publiait mon troisième recueil de nouvelles et récits, intitulé Parfois je mange debout dans la cuisine. Il s'agit d'un ensemble de quarante-deux textes rédigés entre 2017 et 2024 qui fait suite à la Des nouvelles du bout de l'île (2010) et La diversité du monde (2017). Contrairement aux recueils précédents, les textes ne sont pas regroupés autour d’une thématique commune trop stricte. Au départ, j'aurais bien voulu donner une suite à La Diversité du monde, un recueil qui a remporté un succès appréciable, du moins à mon point de vue d’auteur publié dans une maison d’édition numérique dont les ouvrages ne sont pas distribués en librairie. Puis, le temps passant, d’autres projets se sont dessinés à l’horizon, notamment L’été olympique, un roman coécrit avec Marie-Andrée Mongeau et publié en 2019. Et comme tout un chacun, j'ai été frappé de plein fouet par la Pandémie. Si chez certaines personnes, ce temps intermédiaire de l'existence humaine a favorisé la créativité, ça ne s'est pas passé comme ça chez moi... Au contraire même, la Pandémie a miné ma créativité, suscitant en moi une anxiété que je n'avais jamais ressentie jusqu'alors. Maintenant, il y a un avant et un après. Et personne ne peut se réjouir de ce qui nous attend…

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Ce troisième recueil regroupe quarante-deux textes. Il est structuré en deux parties. La première, intitulée « Vie urbaine », réunit des scènes de la vie quotidienne, dont un grand nombre ont pour cadre social et spatial les transports publics. À cet égard, cette première section se situe dans le prolongement naturel de La diversité du monde. Quant à la deuxième partie, intitulée « Souvenirs diffus », elle regroupe des récits, souvent inspirés de faits réels, évoquant des réminiscences de personnes qui ont joué un rôle dans ma vie. Toutefois, en dépit du réalisme saisissant de certains textes, n'oubliez jamais qu'il s'agissait uniquement de fiction. Vous savez, même quand on se penche sur un fait du passé, l'écriture le transforme immanquablement et, à la fin, il ne reste plus grand-chose ce qui a été vécu…

Quant au titre du recueil, il renvoie à un poème en prose que j'ai écrit il y a quelques années et qui est d'ailleurs disponible sur ce site Web. Il fait référence à mon père, Claude Ducharme (1929-1996) à qui je dédie ce recueil. Il exprime la pensée difficile d'un fils d'ouvrier qui, tout en aimant son père et en le respectant, veut éviter à tout prix de vivre la vie de son père, même si à la fin, il n'y échappe pas vraiment…

Je ne suis pas doué pour le marketing. Dans ce recueil, il y a certains textes dont je suis particulièrement fier, comme Le petit homme est mort qui résume la vive impression que m'a faite une visite rendue au père de mon beau-frère aux Comores en 2016. Et je suis satisfait aussi des histoires qui se passent dans les transports publics, au temps où je devais me rendre tous les jours au centre-ville de Montréal, autour de Berri-UQAM. D'autres textes, souvent plus anciens, sont plus ordinaires, même s'ils participent d'un ensemble. À vous de me dire lesquels vous aimerez, lesquels vous n'aimerez pas ou moins. Ce recueil appartient aux lecteurs, maintenant, peu importe leur nombre.

Je vous remercie de me lire.



Parfois je mange debout dans la cuisine (Nouvelles et récitrs 3) / Daniel Ducharme. ÉLP éditeur, 2024.

En version numérique, disponible sur toutes les plateformes, notamment à la libraire 7Switch.

En version papier, disponible sur Amazon, notamment sur Amazon Canada.


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